11/08/2016

Retour à Oslo

Lundi 11 juillet, il tombe une petite pluie fine et ça ne semble pas vouloir s'arrêter. Dommage j'aurais voulu faire la randonnée de Romsdalseggen, mais si en plus de mes douleurs aux pieds et au genou, je termine dans les nuages, ça ne me motive pas du tout.

J'aurais aimé monter au Rampestreken...

Je me rends à la gare pour squatter prise électrique et WiFi, et voir les horaires des trains pour Oslo, où j'ai mon avion dans 48 heures. C'est à 450km d'ici. Si je fais tout en train je vais arriver trop tôt ; si je fais tout en stop, à moins d'avoir de la chance, ça risque d'être juste. Donc je vais essayer de mixer les deux en analysant les portions où le rapport distance/prix est le plus intéressant en train. Après tâtonnement et de nombreuses recherches sur le site de la NSB (la SNCF norvégienne), je conclus que l'idéal serait d'aller à Dombås en stop et de terminer en train.

Après quelques courses, me voilà en chemin vers la sortie de la ville, pour essayer de faire une centaine de kilomètres en stop. J'attends une vingtaine de minutes sous la pluie avant que s'arrête une somalienne musulmane qui est infirmière à Ålesund. Elle me parle en français avec un accent africanorvégien. Elle va à Oslo chercher son mari et son beau frère qui reviennent de France. Impeccable ! Je n'aurai ni à prendre le train, ni à chercher d'autres lifts, ni à parler anglais.

Après 6 heures de trajet sous le soleil sur une jolie route, le long de la ligne de chemin de fer et le fleuve de l'Otta, je demande à ma conductrice de me déposer à Eidsvoll, à une quinzaine de kilomètres de l'aéroport. N'ayant rien à faire de particulier à Oslo, et plus que 118 couronnes dans mon porte monnaie, ça m'évite un aller-retour inutile d'une centaine de kilomètres, dont le retour me coûterait 92 couronnes et me laisserait tout juste de quoi acheter un croissant et une pomme.

J'installe mon campement dans une forêt infestée de moustiques, m'obligeant à monter ma tente aussi vite que si j'étais sous une averse. Je tue un par un ceux qui ont eu le malheur de rentrer dans la moustiquaire avec moi, pendant que les autres se démènent par centaines pour essayer de trouver une entrée.
Je m'endors loin du bruit des cascades et des mouettes, remplacées par le bourdonnement des moustiques et les avions qui passent juste au dessus de moi, car je suis dans l'alignement des pistes d'atterrissage.

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