03/08/2016

De Voss à Myrdal

Dimanche 3 juillet, encore de la pluie, je descends à la gare pour regarder les horaires des trains pour me rendre à Myrdal ; comme ça si je ne termine pas mon voyage par la ligne Bergen-Oslo, j'en aurai quand même fait un petit bout. Je reste un moment sur le WiFi de la gare en rechargeant l'iPad, puis vais dans un restaurant recommandé par mon guide où il y a des burgers fait maison et de la bière locale. Bam ! 30€. Bon j'ai pris le truc le plus cher aussi pour être sûr d'avoir à manger. Un peu déçu, je continuerai de me contenter des sandwichs tout fait dans les supermarchés, ils sont aussi copieux et à "seulement" 5€. Je fais un tour en ville et remonte à la tente, toujours sous la pluie. Je me tâte à rester camper sur ce super emplacement une nuit de plus ou partir à Myrdal dès ce soir. Il paraît que plus on s'éloigne de Bergen moins on a de pluie.

D'un coup le soleil revient et le sentier à côté duquel je suis installé devient soudainement un peu trop fréquenté ; c'est le chemin qui mène au musée depuis le centre-ville. Je ne me sens plus trop chez moi, et m'en vais alors prendre le premier train tant que le beau temps est là, pour voir le paysage entre Voss et Myrdal.

Dans le train vers Myrdal.
J'aurais peut-être dû prendre à manger avant de partir parce que je lis dans mon guide qu'à Myrdal, il n'y a strictement rien. En effet Myrdal est une gare, entre Oslo et Bergen, assez particulière. On est en pleine montagne à plus de 800 mètres d'altitude, il y a même encore un peu de neige ; il n'y a rien du tout, et la gare est pourtant bondée de touristes, en grande partie des asiatiques avec des perches à selfie, qui sont là uniquement pour s'entasser dans un petit train, Flåmsbana, qui pendant 20 km va descendre un dénivelé de 860 mètres, très souvent dans des tunnels... Et tout ça pour la modique somme de 35€ l'aller simple, sachant que la plupart font l'aller-retour depuis Flåm. Bref aucun intérêt, d'ailleurs mon guide précise bien que beaucoup reviennent déçu par cette attraction, qui est la 3ème la plus visitée du pays. Il y a aussi l'option, beaucoup plus sympathique, location de vélo mais ça m'obligerait à le ramener donc autant faire directement la descente à pied.

Vue de Myrdal sur le haut de la vallée de Flåm.

Flåmsbana.
Me voilà donc parti en fin d'après-midi pour une descente vers Flåm, 20km à pied par le chemin qui longe plus ou moins la voie ferrée, toujours avec ma tendinite, et sans rien à manger. Je m'arrête sur un rocher pour regarder le train passer lentement, et quelques touristes me prennent alors en photo. Je crois qu'ils ont un peu la manie de photographier tout ce qui bouge, et ce qui ne bouge pas aussi d'ailleurs. Un petit coucou de la main suffit pour donner envie à une dizaine d'autres de me prendre en photo également. Il doit être chouette leur album photo !

Le train s'arrête à plusieurs stations intermédiaires, où il y a un genre de gare, qui ressemble plutôt à une cabane ou un refuge de montagne. Je fais une pause dans l'une d'entre elles, où il y a tout ce qu'il faut ; j'ai presque envie d'y laver mes vêtements au lavabo et les faire sécher sur le radiateur. Mais il n'y a pas vraiment d'endroit où je pourrais planter la tente à proximité, et puis j'aimerais me rapprocher un peu plus de Flåm pour ne pas avoir à marcher plus de 10 bornes demain matin.
Après une petite toilette et une recharge de gourde et tablette, je marche quelques kilomètres de plus.

Campement dans la Flåmvalley.
Je plante la tente un peu plus bas, vers 22h30, au milieu des rochers, près du chemin de fer pour que les premiers touristes de demain puissent remplir un peu plus leurs cartes mémoire. Je les imagine déjà, ébahis, montrant du doigt cette petite tente plantée au milieu des rochers.

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