08/08/2016

Geiranger

Vendredi 8 juillet, je me tortille comme un ver de terre pour me hisser vers le haut de ma tente ; les surfaces entre le duvet et le matelas ont tendance à glisser l'une contre l'autre et je me retrouve régulièrement en boule au fond de la tente.

Vue de ma tente sur le Geirangerfjord.

Je n'arrive pas à me rendormir, je vais faire un tour dans le village puis tente de trouver le Flydalsjuvet, un rocher dont m'a parlé Hugo le suédois dans la voiture hier soir. C'est un rocher dans le même genre que le Trolltunga, m'avait-il dit.
Ce n'est pas très bien indiqué, je monte par la route principale, et arrive à un joli point de vue au dessus du village, où il y a plusieurs parkings et beaucoup de monde arrêté. Puis je continue mais il n'y a plus aucune indication. Après quelques kilomètres, je finis par me dire que c'était peut-être tout simplement là où il y avait tant de gens où je ne me suis pas attardé. Pourtant je n'ai pas vu de rocher se jetant au dessus du vide comme le Trolltunga. De retour sur les lieux je comprends que c'était bien là, c'est même écrit en gros. Et en fait le rocher était sous mes pieds. Il faut enjamber une barrière de sécurité et descendre par derrière pour se rendre compte qu'en effet en dessous il y a le vide. Mais bon ce n'est pas non plus vraiment dingue, mais la vue vaut le détour.

Vue du Flydalsjuvet, au dessus de Geiranger.

Ne voulant pas avoir marché autant pour seulement ça, je profite des 200 mètres de dénivelé déjà effectués pour faire une autre ballade assez facile. C'est un chemin assez plat, le plus dur étant déjà fait, où l'on côtoie brebis, chèvres et lamas, qui mène à une vue plongeante sur le centre du village et le fjord.


Je reste là haut un long moment ; j'ai un gros coup de mou. Je ne sais pas si c'est la chaleur ou le manque de sommeil, mais j'ai une de ces flemme de faire quoi que ce soit.
Quitte à ne rien faire, autant être à côté d'une prise électrique car ma tablette est presque vide et une charge complète dure très longtemps. J'en ai repéré quelques unes en libre accès sur la façade des boutiques de souvenir ; depuis mon voyage en roue électrique l'automne dernier, je détecte les prises partout où je passe.

Je redescends donc glander dans le centre, où je ne trouve aucune information sur le ferry qui va à Valldal. Je vais demander à l'office du tourisme, en fait cette ligne n'existe plus depuis 2 ans. Je suis déçu, je ne ferai pas de croisière sur le Geirangerfjord, car les autres possibilités sont purement touristiques, donc assez cher et ne me faisant pas aller dans la bonne direction.

Il fait déjà moins chaud, et il n'y a plus trop de circulation sur la grande route, je pars en marchant en direction d'Åndalsnes, sans trop d'idée en tête. À 23h à Ørnesvingen je tombe sur un point de vue idéal pour passer la nuit. De là haut je suis face à un paysage magnifique, avec en contrebas le fjord qui serpente entre les montagnes abruptes, et à ma gauche Geiranger, pas encore très loin, malgré deux heures de marche, car je n'ai fait que monter 8km de lacets.

Vue d'Ørnesvingen sur le fjord.

Cette nuit sera meilleure que la précédente, car le terrain est bien plat et je devrais être à l'ombre d'un arbre une bonne partie de la matinée.

Campement à Ørnesvingen, le plus beau point de vue sur le Geirangerfjord.

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