05/08/2016

Traversée du Sognefjord

Mardi 5 juillet, le premier bateau passe à proximité de ma tente vers 8h30. Après son passage, j'entends les vaguelettes s'éclater sur le rivage tout autour de moi ; j'ai l'impression de me réveiller dans une barque qui a échouée. Je pourrais pisser directement dans le fjord sans avoir à sortir de la tente.
Il y a un ferry toutes les 3h pour rejoindre Kaupanger ; le dernier est moins cher et probablement moins bondé de touristes mais ça me ferait passer la journée entière à Gudvangen où il n'y a rien à faire. Je décide donc de prendre celui de midi.


Vue sur Gudvangen depuis le ferry.

Le troupeau de touristes s'ameute pour rentrer dans le bateau pendant que je squatte tranquillement du WiFi sur un banc. Puis je monte à bord ; ils sont en train de dévaliser toutes les chaises de la cafétéria pour les installer à l'extérieur. Je pose mon sac sur l'une d'entre elles, la plus proche de la prise électrique, pour la réserver. Cela suffira t-il ou aurais-je dû amener un cadenas pour l'attacher à une table ? En revenant des toilettes, je vois un prédateur rôder autour de ma chaise, alors que dehors la moitié ont été abandonnées, la plupart des gens étant debout en train de prendre des photos par centaines. 



Soudain, trois petites gouttes tombent du ciel, et la moitié du troupeau de mouche à merde se précipitent à l'intérieur par peur de s'en prendre une quatrième sur le coin de la gueule. Finalement il n'y aura pas de quatrième goutte. Quel soulagement, ils peuvent ressortir avec leurs chaises.



Au bout d'environ 1h30 nous sortons de ce petit fjord, qui est certes très joli, mais pourquoi l'Unesco a choisi celui-ci plutôt qu'un autre... Je ne sais pas. Nous arrivons alors dans le Sognefjord (le Nærøyfjord étant un bras du Sognefjord) le plus grand et plus profond fjord d'Europe.


Cette petite croisière de 2h30 m'aura permis de faire d'une pierre deux coups, visiter ces deux fjords tout en continuant mon avancée vers le nord, pour un prix relativement raisonnable.

L'église de Sogndal.
Arrivé à Kaupanger je marche jusqu'à la sortie de la ville et j'attends moins de 15 secondes avant qu'une jeune norvégienne ne s'arrête pour m'amener dans la ville où elle habite : Sogndal. Elle me confirme ce qu'il y a marqué dans mon guide : il n'y a rien à faire de particulier à Sogndal. J'ai quand même une petite idée, car c'est dans cette ville que vivait le fondateur d'un groupe de musique que j'aime beaucoup, et j'ai envie d'aller chercher son nom sur les pierres tombales du cimetière. Il se trouve sur les hauteurs à l'autre bout de la ville, ce qui me permet de la traverser et de constater qu'en effet, il n'y a rien d'intéressant ici. Je traverse le cimetière en long et en large en regardant les tombes une par une, mais je ne me souviens plus de son nom, seulement de son pseudo, ce qui ne simplifie pas la recherche. Je finis par reconnaître le "W" du logo du groupe et sa photo où il pose avec une guitare. Bon voilà ça c'est fait.

Sogndal.

Je retraverse la ville dans l'autre sens et me repositionne au bord de la route. Après 10 minutes, un jeune Norvégien, qui rentre chez lui à Gaupne, me conduit jusqu'à la route qui mène à Solvorn. Il me propose de faire un détour pour m'y amener, mais il n'y a que 3km de descente, je le remercie pour la proposition et y vais à pied.


Solvorn.

Campement près de Solvorn.
Après une pause dans ce charmant village, je longe la côte à la recherche d'un endroit pour dormir ; ce n'est pas simple, il y a beaucoup de pentes et de rochers. Après une heure de marche, un peu épuisé par ce chemin chaotique, je trouve un endroit idéal. Enfin pas si idéal que ça pour fixer correctement la tente, la couche de mousse sur la roche est trop fine pour y planter les sardines. Je renforce avec des pierres pour que ça tienne et je m'endors avec cette superbe vue sur le Lustrafjord, de l'autre côté duquel j'aperçois la fameuse église d'Urnes, la plus vieille du pays.

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